Belin-Béliet : sur les traces d’Aliénor d’Aquitaine
Détail de l'itinéraire
Description
Belin-Béliet : sur les traces d’Aliénor d’Aquitaine
Distance :8,5 km
Votre itinéraire
Étape 1 : Zone de stationnement, place des Frères Estrémé
Départ de la salle des fêtes de Béliet, zone de stationnement et point de rassemblement.
Étape 2 : Quartier Brandemale
Nous sommes sur le quartier de Brandemale, un ensemble bâti traditionnel : l’airial. Dans les Landes, comme plus au Sud, au Pays Basque, la notion de quartier s'applique à un groupement d'habitations et de terres exploitées appartenant à un ou plusieurs propriétaires. Ici, l'élément de base du quartier, l'espace habité, planté de chênes, c'est l'airial. Autour, le quartier se compose de champs, de landes et de forêts de pins appelées "pignadas ". Le quartier est ainsi un hameau satellite du bourg, parfois très éloigné, voire très isolé. Il est souvent situé à proximité de la vallée d'un cours d'eau et toujours dans un secteur naturellement bien drainé. Le quartier est toujours aéré, diffus. Il s'étend par tranches successives, plutôt en arc de cercle par rapport à l'airial initial. La Maison est construite en Alios qui est un grès typique des Landes de Gascogne. Le terme alios est un mot aquitanien, conservé en gascon et adopté par le monde scientifique.
Étape 3 : La butte d’Aliénor et l'ancien château de Belin
Ce dernier serait situé sur une motte castrale au bout de la rue de l’Enfer à Belin.
Située sur le chemin de Saint-Jacques, près du passage de la Leyre, aux limites des diocèses de Bordeaux et de Bazas, la forteresse est dès le XIIe siècle, connue des auteurs de chansons de gestes. Elle a appartenu alors au duc d’Aquitaine et Aliénor, bien sûr, a fréquenté ce lieu.
Ce castrum se trouve encore en 1200 entre les mains du roi-duc. Il est bientôt engagé à Rostanh del Soler, bourgeois de Bordeaux, pour paiement de 87 barriques de vin. Sa famille le garde, malgré les protestations de Geoffroi Rudel, sire de Blaye, qui se l’était fait promettre par Richard de Cornouailles, auquel Henri III avait concédé le duché en apanage. La disgrâce des del Soler en 1250-1254 a été marquée par la saisie temporaire du château.
Ce château a occupé une haute motte naturelle, isolée par un fossé et deux ruisseaux. Léo Drouyn, y a vu une tour semi-circulaire et évoque quatre autres renforçant une haute courtine formant un cercle de 50 m de diamètre. La place est d’importance moyenne au début du XIVe siècle : sa garnison en 1330 ne comporte alors que de 9 hommes d’armes et 25 sergents à pied. Les édiles de la Belle époque ont fait raser la motte, vers 1860. Elle a servi de carrière de sable et de pierre…
Aliénor d’Aquitaine (1124-1204) reine de France, puis d’Angleterre n’a jamais oublié le pays de ses origines.
Elle a accordé au bélinois (la juridiction de Belin) une charte très avantageuse pour les villageois dont les franchises ont été confirmées le long des siècles. Le contenu de cette charte a été repris ensuite par Philippe le Bel. A la suite, les rois d’Angleterre et les rois de France l’entérinèrent de nouveau jusqu’au règne de Louis XIV en 1643 !
Étape 4 : L'église St Pierre et la fontaine de Belin
Deux paroisses : Belin et Béliet
Si la seigneurie de Belin comprenait Béliet, il n’en était pas de même au niveau des paroisses de Belin, chef-lieu d’une juridiction était situé sur le territoire de la paroisse de Mons dépendant du diocèse de Bazas. La paroisse de Béliet quant à elle, dépendait du diocèse de Bordeaux.
L’église de Belin est une église d’inspiration romane à trois nefs dont la première pierre fut posée en 1861. Deux ans plus tard, elle était achevée et, à coté de la petite cloche fondue en 1813, on en plaça une autre beaucoup plus belle. Les quatre faces sont ornées de quatre images en relief qui représentent : le Christ en croix ; la vierge tenant un lys et assise dans une gloire, St Pierre avec les clefs, St Paul appuyé sur une épée. » Le XIXe siècle et ses créations sont sous l’influence du romantisme et de l’éclectisme qui consiste à réutiliser tous les éléments marquants des époques révolues : à Arcachon et sur toutes les stations balnéaires de l’époque, l’on construit des villas d’inspiration médiévales, renaissances, coloniales, exotiques, mauresques, basques et montagnardes, …brefs tout ce qui évoque l’évasion de l’esprit et le voyage.
Étape 5 : Fontaine guérisseuse Saint Antoine
Les fontaines chrétiennes ont souvent un culte païen pour origine. L’église s’est attachée à consacrer chaque fontaine à un saint guérisseur. Saint-Antoine guérit les maux du visage et les verrues. Au dessus de la fontaine, un arbre, dit arbre à loques ou arbre à clous, permettait de recevoir des morceaux de vêtements de la personne concernée pour obtenir sa guérison.
Étape 6 : Viaduc de Belin
Le bois issu des forêts cultivées était autrefois transporté soit sur des attelages tirés par des mules soit par le flottage sur la voie d’eau de la grande Leyre landaise et L’Eyre girondine. Entre 1880 et 1940, les trains de radeaux de bois descendaient la rivière grâce aux radeleurs (les radjaïres en gascon) équipés de leurs perches. A la fin du XIXe siècle, on dénombrait l’équivalent de quelques 30 000 tonnes flottés sur l’Eyre jusqu’à Lamothe au Teich. Le développement des réseaux ferrés secondaires a permis un nouveau mode de transport pour les poteaux de bois et la résine. Sur ce viaduc conçu et fabriqué par les élèves d’un certain Gustave Eiffel, afin de pouvoir enjamber la vallée de la Gaure, le train a circulé jusqu’en 1981. La voie est désormais cyclable !
Point de départ, parking Place des Frères Estrémé
Airial du quartier de Brandemale
La butte d'Aliénor
L'église et la fontaine de Belin
Fontaine guérisseuse Saint Antoine – Graoux
Le Viaduc du Graoux
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